Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mgr Percerou prélève deux séminaristes à Haïti

L’action de Mgr Percerou n’a pas permis l’éclosion de vocations dans le diocèse. L’évêque de Moulins, président de la Commission pastorale pour les enfants et les jeunes de la Conférence des évêques de France, vient de trouver une solution saugrenue : aller chercher directement deux séminaristes débutants... dans un séminaire à l’étranger, en l’occurrence Haïti.

La promotion 2018-2019 du philosophat (les deux premières années) du Grand séminaire Notre-Dame à Cazeaux, sur l’île d’Haïti, a fière allure (ci-dessus). Parmi eux, des séminaristes de la Société des prêtres de saint-Jacques, une Société missionnaire qui envoyait des prêtres français en Haïti et au Brésil. Aujourd’hui, cette société a des vocations haïtiennes qui servent l’Eglise sur place à Haïti, mais aussi au Brésil et désormais en France.

Cela serait déjà un peu surprenant qu’une telle Société choisisse le diocèse de Moulins pour envoyer des prêtres, au vu des besoins immenses d’Haïti, au vu des différences culturelles énormes (la présence du Christ est une évidence à Haïti, fut-elle portée par des évangéliques ou des pentecôtistes, elle imbibe la vie publique), au vu des différences de niveau de vie énormes également (le minimum manque à Haïti alors que le superflu, la publicité et la société de consommation règnent en France), au vu des différences d'âge (la population pratiquante dans le diocèse  de Moulins est très âgée) et enfin au vu de la grande légèreté doctrinale de l'évêque de Moulins (voir ici, ou ).

Il est donc encore plus surprenant que cette Société accepte de plonger des séminaristes ayant seulement deux ans de formation dans un tel bain glacial. D’autant que le diocèse de Moulins n’a plus de séminaire depuis plus de cinquante ans et que son unique séminariste est au séminaire interdiocésain d’Orléans, un séminaire qui n’en finit pas de couler, survivant chaque année par l’apport de rescapés de séminaires fermant définitivement leurs portes. Bref à cette rentrée 2019, ce séminaire interdiocésain n’ose même plus nommer visiblement sur son site la douzaine de diocèses français, la demi-douzaine de congrégations et les diocèses étrangers qui lui envoient leurs séminaristes, le nombre total étant de 32 dont ces deux séminaristes haïtiens. 

Mais comme d’habitude sur les sujets importants, on ne trouvera aucune explication sur le site du diocèse de Moulins, ni même d’ailleurs la simple mention de l’arrivée de ces deux nouveaux séminaristes à la rentrée 2019, ne serait-ce que par simple politesse à leur égard, puisqu’ils vont être au service d’une paroisse quatre jours toutes les deux semaines.

On subodore que la puissance financière du diocèse de Moulins (voir ici ou ) n’est pas étrangère à l’affaire : il est probablement difficile à la société des prêtres de saint Jacques de financer tous ses séminaristes. L’évêque de Moulins aurait néanmoins pu choisir de financer la formation complète de ces deux séminaristes à Haïti.

Cela soulève également la question de la valeur des statistiques sur les séminaires. L’hebdomadaire Famille chrétienne présentait ainsi dans son numéro du 29 juin 2019 un état des séminaires français... sans distinguer les séminaristes français des séminaristes étrangers, ce qui ne permet donc pas de prendre la mesure réelle du taux de vocation en France et gonfle artificiellement les statistiques.

On trouvera une photographie de ces deux nouveaux séminaristes ainsi que du séminariste diocésain en dernière page du bulletin paroissial de septembre 2019 de Domérat, qui supplée donc à la carence d'information et de présentation de ces nouveaux séminaristes sur le site du diocèse de Moulins.

*

Commentaires

  • Mgr PERCEROU a tout à fait raison !!!! Nous manquons de prêtres en France grâce aux médias qui démolissent régulièrement la religion catholique !!!!

  • Il faudrait plutôt aller chercher des fidèles. Il n'y a que des vieux aux messes dominicales, on le dit depuis des années. Maintenant il n'y a plus que des très vieux. Alors pourquoi aller chercher des prêtres, à Haïti ou ailleurs ?

Les commentaires sont fermés.