Comment les évêques français réagissent-ils face à l’effondrement de la pratique et des vocations ? Début 2019, la France compte une centaine de diocèses. Le sujet est donc vaste. Pour tenter d’apporter une contribution utile à l’histoire de notre époque, ce blog se consacrera principalement à l’analyse de l’action d’un seul évêque, même si les questions abordées concernent tous les diocèses.

Quel évêque choisir ? Pour faire simple, on peut diviser les diocèses français en deux groupes : le petit nombre des diocèses plus ou moins stables sur les dix dernières années et le grand nombre des diocèses à la veille de disparaître, à vue humaine en tous cas, non pas dans les prochaines décennies mais d’ici quelques années ou même quelques mois, si le Saint-Siège décidait de fusionner les diocèses devenus minuscules.

L’un de ces diocèses a accédé à la notoriété en 2012 en rendant publics les résultats catastrophiques du recensement de ses fidèles : le diocèse de Moulins. L’année suivant cette opération-vérité inédite, un nouvel évêque était nommé à sa tête : Mgr Laurent Percerou, ancien vicaire général du diocèse de Chartres. Le nouvel évêque sera également élu par ses pairs en 2017 président du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes au sein de la conférence des évêques de France.

Pourquoi choisir d’analyser les actions du seul évêque, et non pas du diocèse dans son ensemble, avec son clergé, ses religieux, ses religieuses, ses salariés, ses bénévoles, ses fidèles ? Parce que l’évêque se comporte très souvent comme un « pape en son diocèse », ce qui a d’autant plus d’impact que le diocèse est petit, comme le diocèse de Moulins. Ce pouvoir quasi-absolu de l’évêque a pour contrepartie sa responsabilité.

Sauf scandale particulier, les médias ne s’intéressent pas aux évêques ; les fidèles ne commentent guère l’action de leurs évêques au-delà du porche de l’église ; peu d’universitaires se consacrent à l’histoire contemporaine de l’Eglise ; ce blog semble donc avoir sa place.

J’exercerai sur ce blog le droit sacré de la liberté d’expression, dans le respect des personnes, ce qui n’exclut évidemment pas l’analyse critique. Bien entendu, tout internaute peut me signaler une erreur à corriger ou une précision à apporter, et si Mgr Laurent Percerou souhaite écrire un billet il sera le bienvenu.

La matière de ce blog sera constituée de documents en ligne (textes, images, vidéos...), le cas échéant complétés des documents papier scannés que l'on voudra bien me communiquer.

Pour me contacter : utiliser le formulaire de contact de ce blog.

KagiK.

En la saint Fulbert, évêque de Chartres, le 10 avril 2019.