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Vente de plusieurs hectares au coeur de Moulins

Depuis son arrivée en 2013, Mgr Percerou a vendu un certain nombre de biens immobiliers appartenant au diocèse. On s’intéressera ici à un terrain de plusieurs hectares au cœur de Moulins, dont le montant de la vente n’a pas été communiqué aux médias ou aux fidèles.

A l’occasion de son départ fin août 2012, le précédent évêque de Moulins Pascal Roland a été interviewé par le journal La Montagne. A la question de savoir quels biens immobiliers le diocèse pouvait vendre, l’évêque indiquait : « des chapelles par exemple », comme celle du Bon Pasteur à Moulins, au sujet de laquelle Mgr Roland précisait : « Ce n’est pas la chapelle qui est intéressante, mais le terrain. »

On apprend dans un autre article de La Montagne que ledit terrain était la propriété d’une congrégation religieuse qui a fermé ses portes en 1968, trois ans après la fin du concile Vatican II. La propriété a été alors transférée au diocèse, qui aurait alors vendu le tiers du terrain. On comprend que le diocèse conserve le solde, soit 2,67 hectares, soit 26 700 mètres carrés : « intéressant » financièrement en effet, pour reprendre l’euphémisme épiscopal.

 En mars 2016, La Montagne détaille les projets immobiliers en cours sur le terrain désormais vendu par le diocèse. Vendu pour quel montant ? Aucune trace d’une réponse dans les articles de La Montagne, aucune trace dans les publications du diocèse.

 Un rapide tour sur les sites d’agence immobilière indique une valeur autour de 60 euros le mètre carré de terrain à Moulins, soit la coquette somme d’environ 1,6 million. Peut-être bien davantage, s’agissant d’un bien d’une grande rareté, quelques hectares en centre-ville. Peut-être moins, pour une raison inconnue.

 Quoi qu’il en soit, l’évêque de Moulins paraît avoir choisi de ne pas communiquer sur la nature et le montant des ventes immobilières qu’il réalise. Dans l’abondante documentation fournie sur le site du diocèse, il n’y a rien sur le sujet.

 Quel est le montant des ventes immobilières réalisées par Mgr Percerou depuis son arrivée en 2013 ? Quelle est la valeur des actifs immobiliers actuels du diocèse ? Combien de propriétés de grande valeur de ce type le diocèse possède-t-il ? Questions taboues. On peut seulement supposer que le diocèse dispose d’importantes réserves immobilières, sinon il ne se priverait pas de dire qu’il n’en a pas : le diocèse est manifestement riche.

 Depuis son arrivée il y a six ans, Mgr Percerou considère que les citoyens en général et ses fidèles ne méritent pas d’être informés à ce sujet. Mais il leur réclame tout de même de donner... à l’aveuglette.

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