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JMJ. Combien de jeunes avec Mgr Percerou ?

13 évêques, 1300 jeunes à l’échelle de la France, dont zéro pour le diocèse de Moulins. Mgr Percerou, président du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes au sein de la conférence des évêques de France, n’a donc trouvé aucun jeune pour l’accompagner aux Journées mondiale de la Jeunesse de Panama en janvier 2019.

Interviewé sur KTO TV le 14 janvier 2019,  Mgr Percerou a le sourire aux lèvres en permanence. Il disserte sur  les JMJ, cette belle expérience, cette jeunesse de France, cette belle « opportunité », cette preuve d’une Eglise « dynamique », cette occasion de rassembler, de fédérer, structurer le groupe des jeunes professionnels, la pédagogie pour les jeunes, comment aider les jeunes à trouver leur chemin etc.

 Et patatras. Le journaliste pose alors la question du nombre de jeunes du diocèse de Moulins qui vont partir avec leur évêque. Moment de gêne sur le plateau. Mgr Percerou répond : « J’aurais aimé qu’il y ait beaucoup de jeunes de l’Allier qui partent, malheureusement, je n’en ai pas. »

 Bien sûr, l’éloignement et la date n’ont pas rendu facile le déplacement en masse des jeunes Français métropolitains. Mais néanmoins, tous les diocèses ou presque se sont débrouillés pour envoyer quelques jeunes, le voyage étant financé par quelques animations voire un coup de pouce du diocèse lui-même. On peut supposer que Mgr Percerou a tout tenté pour trouver quelques jeunes volontaires, en vain.

 La responsabilité de ce fiasco n’incombe évidemment pas entièrement à Mgr Percerou, évêque depuis 2013 seulement de ce diocèse. Néanmoins, quels enseignements en tirer ? D’une part, ce score illustre une loi mathématique simple. La baisse continue des fidèles connaît une limite : zéro.

 D’autre part, on peut s’étonner qu’un évêque n’ayant qu’un unique séminariste et zéro jeune pour l’accompagner aux JMJ ait pu être élu président du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes par ses confrères évêques en 2017. Peut-être cette présidence importante n’était-elle pas à prendre, mais à ramasser. En effet, si le synode sur les jeunes à Rome et les JMJ à Panama pouvaient présenter un attrait, le méga-scandale de la pédophilie a pu limiter le nombre des candidats. Car, avec l’avancée des travaux de la Commission indépendante d’investigation sur la pédophilie dans l’Eglise depuis 1950, il va falloir prochainement répondre à des questions de journalistes beaucoup moins aimables que ceux de KTO TV.

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