Toujours plus fort. Par petite annonce, Mgr Percerou recrute un jeune en Service civique qui aura pour mission « la valorisation du patrimoine de Souvigny. » Embauché dans le cadre d’un programme de l’Etat, ce jeune n’aura pas une mission religieuse un peu faible, mais par définition une absence totale de mission religieuse... aux frais du diocèse et donc du denier de l’Eglise.
L’Etat prend en charge l’indemnité du jeune. La structure d’accueil, ici le diocèse, prend en charge le logement, la nourriture, les frais de transport ou d’équipement et bien entendu l’encadrement dudit jeune.
Sa mission plus précise concerne, nous dit l’annonce, le « sanctuaire de la Paix », c’est-à-dire la basilique. « Il-elle aura la tâche de faire découvrir le lieu par des moyens ludiques », avec « création d’animations ludiques (escape game, cartes …) ». Non seulement la mission est profane, mais elle n’est pas non plus conçue dans un esprit chrétien pour rester dans l’euphémisme. Des jeux, un « escape game » organisés dans la basilique millénaire de Souvigny, par l’évêque de Moulins ! On croit rêver. A l’opposé, l’évêque de Paris rappelait le 15 juin dernier lors de la première messe à Notre-Dame après l’incendie : une église est un lieu de culte, c’est « sa finalité propre et unique ». Lieu de culte, c’est-à-dire principalement le lieu où est célébrée la messe. C’est évidemment le point de vue catholique, le point de vue du président d’un office de tourisme pouvant être légitimement différent.
On a vu dans de précédents billets la faiblesse incroyable de ce que l’évêque de Moulins propose aux jeunes – voir par exemple ici et ici. On a également vu la manière dont Mgr Percerou conçoit l’histoire ici. Ou la messe ici. Ou l’incroyable « oubli » des sacrements dans les quinze pages du Projet pastoral diocésain ici.
Dans ce contexte, une telle embauche d’un jeune pour favoriser le tourisme fait système : l’évêque de Moulins semble avoir abandonné toute idée d’annonce de la foi et des sacrements.
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Illustration : le logo des Offices de tourisme en France.