L’Eglise est formelle : « La célébration eucharistique se fera en un lieu sacré » stipule le Code de droit canonique, canon n°932. On imagine bien qu’en cas de guerre etc. une église ne soit pas toujours accessible, aussi le même canon précise : « à moins que la nécessité n’exige autre chose ». Comment Mgr Percerou applique-t-il personnellement cette règle si claire ?
C’est avec étonnement qu’on apprend dans l’hebdomadaire La Semaine de l’Allier n°612 (2016) que Mgr Percerou célèbre... chez lui – c’est-à-dire comme on l’a vu dans un précédent billet dans une belle maison bourgeoise au centre de Moulins. A une question du journaliste sur le vin de messe qu’il utilise, l’évêque de Moulins répond ainsi :
« J’ai moi-même une réserve personnelle pour les messes que je célèbre chez moi pour des amis. Du blanc moelleux et du vendanges tardives. »
La notion de nécessité n’apparaît pas vraiment dans les propos épiscopaux... et les églises ou chapelles ne manquent pas à Moulins, y compris à proximité immédiate de son domicile. De plus, la célébration d'une messe à son domicile personnel semble être fréquente puisqu'il affirme disposer d'une réserve personnelle de vin de messe.
Il semble donc que l’évêque agisse simplement et littéralement « selon son bon plaisir ». Il célèbre ainsi la messe chez lui et non dans une église ou une chapelle, avec des invités sélectionnés : ses seuls amis, ce qui ressemble à une privatisation de la messe. Cela ne semble guère un exemple à suivre pour ses curés : on est bien loin du programme affiché "Au plus près de tous".
*